Bon, je n'ai pas eu d'autre retour sur cette idée de transmission de l'histoire chinoise dans la famille.
Il reste deux choses qui me semblent assez solides:
- les mouvements de protestation sont très forts chez les jeunes.
- la question de l'unité de la Chine me semble au coeur de toutes les réactions, tandis qu'on peut souvent critiquer le gouvernement chinois sans que les chinois s'en émeuvent plus que cela. Même les chinois qui ne supportent pas qu'on parle de la question du Tibet acceptent assez facilement les critiques sur le PCC.
Je me demande s'il n'y a pas là quelque chose d'un peu plus "profond" que ce à quoi j'ai pensé. Je me demande quel citoyen peut accepter que son pays se voit "réduit". Peut-être est-ce là que se niche l'analogie entre le "mépris des occidentaux" et les évènements actuels. "Nous ne voulons pas devenir un petit pays" ferait écho à "nous ne voulons pas être méprisé".
Dans le processus de production de l'identité individuelle, y a-t-il un âge qui correspond à l'identification à la nation?
Sans doute, en tout cas, que le fait de vivre à l'étranger accentue la dimension nationale de l'identité des individus. Mon amie me l'a souvent dit: "à partir du moment où j'étais en France, je me suis senti obligé de défendre la Chine, alors qu'en Chine, moins."
L'université participe sans doute de cela, car en tant que plus haut niveau du système éducatif, elle incarne une formation qui est à l'échelle du pays (d'ailleurs, les recrutements se font sur un concours national, il me semble).
D'ailleurs, il faut sans doute raisonner à l'envers. L'identification à sa nation se fait au cours de sa jeunesse, mais les "trop jeunes" ne peuvent évidemment pas manifester. Et quand à ceux qui dépassent les 30 ans, ils se construisent peu à peu une identité plus complexe, mêlant leur travail, leur famille, etc.
Je ne suis pas très convaincu moi-même par tout ça.
Je préférais l'idée précédente.
Fiat 500 Sport
Il y a 1 an