... les errements de nos médias me font un peu oublier la dure réalité des mensonges de la propagande d'un parti unique...
J'ai un peu toujours ce sentiment dans cette affaire: quand on essaye de se rapprocher des chinois, on finit par trop excuser, quand on condamne, on finit souvent par s'emporter et dire n'importe quoi...
J'ai fait par exemple l'autre jour un très court billet qui disait grosso modo "et pendant ce temps, les tibétains meurent". C'était un peu idiot. Ce billet était une sorte de réaction à l'absurde mise en scène du "calvaire de Jin Jing". Comment ne pas être écoeuré de l'incessante répétition de ces images, sans doute éprouvante pour Jin Jing, mais dont il est évident qu'elle n'a pas de commune mesure avec ce que peut constituer la répression des émeutes? Comment supporter ces incessants discours sur le "mépris des occidentaux envers les chinois" sous prétexte que la flamme n'a pas pu faire son chemin tranquille quand les tibétains vivent une situation coloniale... tout ça est assez pathétique. La façon dont les tibétains sont dépeints par les chinois (ce qui va de paire avec l'idéologie du développement, c'est la représentation d'un tibétain incapable de se développer : un tibétain qui ne soit pas un homme) est teinté de tellement plus de mépris que tout ce que les chinois ont eu à supporter que c'en est assez écoeurant.
Car ce qui est frappant dans cette histoire, c'est l'incessante inversion des rôles: les diatribes sur la presse occidentale qui ment, celle sur le racisme anti-chinois, celle sur le délit d'ingérence des occidentaux...
Ce dernier point relève du comique si les conséquences n'en étaient pas si triste... les "libérateurs du Tibet" qui s'indignent de notre intervention dans cette "affaire intérieure", n'ont probablement pas compris grand chose à ce qui fonde le rejet de l'ingérence: le droit des peuples à disposer d'eux-même...
Pour autant, c'est sans doute cela que j'aurais du dire plutôt que "les tibétains meurent".
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