Sur les blogs, on voit d'ailleurs que les personnes qui interviennent sont largement soit des français vivant en Chine, soit des expatriés chinois en France, soit des chinois étudiants en France, etc. La mondialisation en acte...
Pour toutes ces personnes, il m'est naturel de particulièrement m'intéresser à ces questions. Il est évident que si je vivais avec une mauritanienne, je m'intéresserais plutôt aux émeutes de la faim.
Pourtant, il est assez juste, de la part des chinois, de critiquer l'acharnement sur leur pays. Car il est vrai que la Chine n'est pas le seul pays à poser problème dans le monde...
Contrairement aux chinois, j'ai bien du mal à voir le "racisme anti-chinois" dont ils nous affublent. Il me semble plutôt que nous avons une représentation un peu sommaire: "les démocraties c'est bien, les dictatures c'est mal" qui fait que nous supportons toujours mieux les problèmes qui sont posés par des démocraties.
Il faut rappeler, à ce sujet, que les "régimes démocratiques" peuvent bien se donner ce nom, il n'y a là qu'un premier pas.
Ainsi, Wieviorka explique la violence émeutière, comme étant la forme que prend un conflit lorsqu'il n'a pas d'espace pour se résoudre politiquement. A ce titre, nombre de chercheurs présentent les émeutes comme une marque de l'absence de démocratie en banlieue (certains y parlent même d'un colonialisme interne). Mais évidemment, la démocratie ne doit dès lors pas être prise au sens de "droit de vote". Le problème est plus largement celui de l'accès au pouvoir, celui de la représentativité des gouvernants, celui de la prise en compte de ses intérêts, etc.
Quand des émeutes ont éclaté aux USA, en Angleterre ou en France, il y a eu en même temps des gens pour réclamer un durcissement sécuritaire, et d'autre une remise en cause des politiques sociales ou raciales.
C'est à ce titre peut-être que l'on peut comprendre le supplément de critique que recoivent les régimes autoritaires: car dans l'émeute dans un régime autoritaire, le principe même de la démocratie se rend visible.
Pourtant, il faut reconnaître que sont bien plus nombreux ceux qui savent reconnaître les manifestations démocratiques, malgré leur violence (
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